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Le port des brumes

Il est tard en ce jour de vacances Noël, 10h du matin passé et ce n’est pas le soleil qui m’a réveillé. À la fenêtre se présente la vision grise d’un temps couvert : vous savez ? Genre gris, mais gris, de surcroit avec une épaisse brume. La tête encore sur l’oreiller, en mon for intérieur résonne un « t’aurais pas dû ronquer ce matin, y avais un truc à faire… ». Tans pis, de toute façon c’est l’heure de mes Chocapics.
Après avoir ingurgité mon café, alors que je me réveille doucement en lisant les nouvelles de la veille, je jette un regard par la fenêtre et dans un éclair de clarté je me décide d’un coup malgré l’heure tardive à faire un tour dehors. Pour pallier ma flemmardise matinale, ça sera expédition Vélo/Photo histoire d’avoir une chance d’être dans la brume.

Bonnet vissé sur la tête, me voilà parti. « Quiétude » et « atmosphère » résume parfaitement ce vagabondage en terre connue, délaissé par les vacanciers et autres « chercheurs » de cadeaux de dernières minutes. Le soleil a fini par percer peu avant 13h, mais j’ai eu le temps de faire quelques clichés ici et , auxquels viennent s’ajouter ceux de cet article.
La petite série du jour est sur le canal du midi pour ceux qui n’en sont pas familiers. Je n’ai pas pris le temps de regarder ce qui se fait sur le sujet, mais j’imagine non sans mal que tout a été vue et revue.
En réalité je m’en fous un peu. En effet, ce matin-là alors que j’arpentais le canal à la quête d’une histoire photographique, j’étais en réalité transporté dans le monde de Simenon avec ces descriptions toujours noires, au bord de l’eau et dans la brume, tel un commissaire Maigret cherchant son coupable. Ceci est la valeur de mes photos.

Au détour de mes pérégrinations, j’ai eu le plaisir de rencontrer un autre chasseur d’images, avec qui j’ai discuté notamment photo et matériel. Cela a été l’occasion pour moi de tester très succinctement un beau caillou de chez Canon (l’EF 70-200mm F/2,8 L USM) qui est assurément très agréable à utiliser et qui a vraiment un beau piqué (je n’ai pas réussi à sortir de clichés intéressants pour autant). Dommage que cet essai improvisé a été court, tellement le rendu doit être satisfaisant lorsque l’on maitrise la « bête » 1, mais je n’en remercie pas moins sincèrement son propriétaire.

Enfin voilà, ce fut un moment simple et agréable qui témoigne que faire de la photo ne se résume pas toujours à errer seul avec sa boite à image.


  1. Cela dit, excepté le prix qui doit en faire réfléchir plus d’un, je n’acquerrais probablement pas de si tôt un tel objectif, tellement il pèse lourd et du coup ne se prête pas à ma pratique actuelle de la photo.